Posted on: 18 juillet 2022 Posted by: Xavier Comments: 0
produits derives

Un produit dérivé est un instrument dont la valorisation dépend de la valeur d’un autre instrument appelé le « sous-jacent ». À l’origine, les produits dérivés ont été élaborés afin que les entreprises aient la possibilité de se couvrir contre de nombreux risques. Ils fonctionnent toujours dans cet esprit puisqu’ils assurent la gestion des risques économiques et financiers issus de l’évolution défavorable du prix des sous-jacents.

Contextes d’utilisation des produits dérivés

L’utilisation d’un produit dérivé est possible dans divers contextes. Il s’agit de la couverture, de la spéculation et de l’arbitrage. Découvrez ce que chacun de ces contextes implique :

  • La couverture ou hedging : lorsqu’un acteur détient ou a l’intention d’acquérir l’instrument sous-jacent, il peut prendre position sur un produit dérivé pour ainsi se protéger contre les fluctuations du prix du sous-jacent. À partir de cette stratégie, il est possible de limiter les pertes encourues en cas de fluctuation défavorable du prix. Toutefois, en contrepartie, cela implique le plus souvent de renoncer à une partie des gains potentiels qui concernent la détention du sous-jacent. C’est un fonctionnement un peu similaire au principe d’une assurance.
  • La spéculation : il est possible qu’un acteur anticipe une variation du prix du sous-jacent et prenne position sur un instrument dérivé. En effet, les produits dérivés permettent le plus souvent de prendre position sur un important montant notionnel. Toutefois, la mise de fonds initiale est relativement faible. On appelle cela « l’effet de levier ». Les perspectives de gain, dans ce cas, sont importantes lorsque la stratégie est gagnante. Le hic est que les pertes peuvent aussi être importantes.
  • L’arbitrage : une incohérence est détectée par un acteur entre la valeur de marché d’un instrument dérivé et celle de sous-jacent. Il peut alors décider de prendre position en sens inverse, et ce, en simultanée sur le marché au comptant du sous-jacent et sur l’instrument dérivé. Une telle stratégie engendre des gains minimes sur chaque transaction, mais est sans risque. Sa mise en œuvre doit se faire de manière systématique afin de générer des profits importants. L’effet de l’arbitrage sur les marchés est bénéfique, car il élimine les incohérences. Cela rend fiable le processus de formation des prix. En outre, la spéculation apporte de la liquidité aux marchés. Les « hedgers » trouvent ainsi plus facilement une contrepartie pour se couvrir.

Les plus importantes catégories de produits dérivés

Il existe une multitude de produits dérivés. Voici les 3 catégories les plus importantes :

  • Les options : c’est un instrument financier qui donne à une partie le droit d’acheter ou de vendre un sous-jacent à un prix fixé dès le départ et valable pour une période donnée, généralement de 1 jour à 15 ans. En retour, l’acheteur verse une prime au vendeur qui correspond au prix de l’option. Notez que cette prime a tendance à évoluer durant la durée de vie de l’option. L’acheteur du contrat peut, à l’échéance, acheter ou vendre l’actif sous-jacent au prix convenu. Il a la possibilité d’exercer son droit à l’achat ou à la vente si les conditions de marché lui sont favorables. Le vendeur du contrat, dans ce cas, a l’obligation de vendre ou d’acheter l’actif sous-jacent en respectant les conditions fixées au départ.
  • Les warrants : l’émission de cet instrument financier est assurée par un établissement bancaire, et non par des co-contractants, comme c’est le cas d’une option. Les warrants sont dotés d’un effet de levier et sont négociés en bourse. Le porteur de cet instrument a le droit, et non l’obligation, d’acheter ou de vendre un actif sous-jacent à un prix déterminé à l’avance, ou en se fiant à une date donnée. Lorsque cette limite est passée, le droit du porteur cesse d’exister. Pour l’achat d’un warrant, l’investisseur paye une prime généralement très inférieure au prix de l’actif sous-jacent.
  • Les contrats à terme : il s’agit de produits standardisés qui permettent d’acheter ou de vendre la quantité déterminée d’un actif sous-jacent en tenant compte d’une date d’échéance et un prix convenu d’avance.